« PHOSPHORESCENTE » exposition à Paris

à partir du 17 octobre
Galerie Bernard Jordan
77 rue Charlot 75003 Paris

exposition prolongée, contacter la galerie pour informations

 

 

 

VERS LUISANTS

C’est l’histoire d’une excitation.
Un groupe de filles se rendait au concert.
Cette excitation est provoquée.
Elles étaient toute une bande.
Seuls certains corps se montrent atteints.
A se déchaîner dans la nuit.
Le phosphore accrochant la lumière.
Elles étaient des fanatiques.
Il peut aussi exciter la mer.
Elles dansaient, dansaient, dansaient.

L’effet persiste après longtemps.
Quand la musique est bonne.
Il se diffuse dans la nuit noire.
Elles captaient la lumière de la star.
Le ver aussi possède cette propriété de luire.
Elles eurent les joues rouges, les yeux verts.
Un halo blême, livide.
Elles voyaient leur idole scintiller dans leurs vies.
Les agents de cette lumière s’appellent noctiluques.
Elles étaient en délire.
Il peut même exciter certains champignons.
Elles eurent des hallucinations.

Les noctambules sont les vers de la nuit.
Elles crurent leur idole blessée.
Son visage se couvrait d’ecchymoses.
Tout devenait psychédélique.
Elles fermèrent leurs yeux glauques.
La peinture apporta la lumière.
La vedette n’avait qu’un léger bleu.
Elles revinrent heureuses, épuisées.
L’excitation dure au-delà du concert.
La mémoire va par vagues noires.
Une phosphorescence continue.

Thomas Clerc, 2020

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