L’ESPRIT PICABIA

Du 19 septembre au 12 novembre,

Exposition collective pour le FACLim à la Mairie de Razès dans le cadre de collection en mouvement. Avec les œuvres des collections du Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine de John M Armleder, Nina Childress, Erik Dietman, Benjamin Hochart, Sigmar Polke, Roland Topor, Sarah Tritz.

 

En 2005, au Musée d’Art de Paris, eut lieu une grande exposition rétrospective consacrée à Francis Picabia. Très justement intitulée « Francis Picabia : singulier /pluriel », cette exposition fut organisée avec la complicité d’un duo d’artistes suisses très influent à l’époque, Peter Fischli et David Weiss, et fut l’occasion de publier un catalogue raisonné particulièrement dense. On y trouve de nombreux commentaires sur les œuvres de Picabia par ses contemporains (Breton, Duchamp, Man Ray, etc.), mais aussi par des artistes de notre époque, fin XXème début XXIème. Cela nous conduit à considérer Picabia comme un « artiste d’artistes », un artiste dont les œuvres et les
attitudes eurent et ont encore aujourd’hui une influence considérable. Cette exposition propose une sélection d’œuvres des collections du Frac et de l’Artothèque de plusieurs générations d’artistes influencés par Picabia. Picabia fut un artiste phénoménal, autant d’un point
de vue stylistique que de celui de ses multiples frasques et provocations. En 2006, Nina Childress rédigea une étude universitaire sur les ruptures stylistiques de Picabia (hyper-fauvisme, pseudo-cubisme, orphisme, amorphisme, révolutions dada, copies neutres, monstres, transparences, divers styles des années trente, nus, sur-irréalisme…) qui donne une idée de l’instabilité de l’artiste. À cela, il faut ajouter son humour incroyable, son insatiable goût pour les mots d’esprit et son sens de la provocation.